Les Glaneurs et la glaneuse 落穂拾い

Cours de français du semestre d'Automne 2006, niveau intermédiaire, par Jean-François Masseron au Community College de Nanzan Tandai (Nagoya, Japon)

19.12.06

Un résumé

Des gens ramassent des fruits et des légumes dans les poubelles des marchés. Ce sont des glaneurs. Agnès Varda regarde un de ces hommes.
Il a fait des études supérieures, et pourtant il vend des journaux pour vivre. Il se nourrit en ramassant des aliments (riches en vitamines) dans les déchets, les restes d'après le marché (dans les déchets qui restent après la fermeture des marchés). Il bien connaît ce qui a une valeur nutritive (la valeur nutrives des aliments), puisqu'il a fait de la biologie.

J'ai été surprise d'apprendre qu'il donne (donnait) des cours d'alphabétisation pour les immigrés pauvres à titre gratuit. C'est une activité bénévole. Sa vie est ce qui m'a le plus impressionnée. (C'est la personne qui m'a le plus impressionnée parmi toutes celles qu'on a vues dans la film)

Je trouve que la France contemporaine est montrée (Je trouve que le film nous montre bien la France contemporaine). Il y a un grave problème économique et social ces temps-ci, qui est commun à tous les pays. En France, (qui est un) pays agricole, il y a des grosses fermes et des produits en masse. Les glaneurs n'ont généralement pas de problèmes et peuvent glaner en toute impunité. Je me rappelle que j'ai pu reprendre du pain autant que je voulais au restaurant en France. Ce n'est pas le cas en Angleterre, en Allemagne ou au Japon (partiellement, un peu).

Au Japon, on (écrase et) détruit la production quand la récolte de légumes a été trop bonne, à cause de la politique agricole pour protéger les fermes. C'est fréquent.
(Au Japon, il est fréquent qu'on détruise une partie de la production agricole quand la récolte a été trop abondante pour maintenir les prix et protéger l'agriculture)
On ne peut pas glaner dans le champs de quelqu'un d'autre.
J'ai vu à la télévision des images qui montraient des choux qu'on mettait au rebut à Toyohashi.
Ça fait de la peine !
(d'après Madame Matsuda)

13.12.06

Deux ans après...


Voici l'adresse des sous-tires du "bonus" du film, qui présente certaines des personnes que nous connaissons, plus quelques nouvelles, deux ans après la sortie du film :
http://docs.google.com/View?docid=ah7q2ngtnr73_628znmx7

Vous pouvez trouver les sous-titres français pour malentendants d'un certain nombre de films français à cette adresse :
http://davidbillemont5.free.fr/malentendants.htm


Les blogs des cours d'avril 2007 du Community College se trouvent ici :
http://cc0704chuu.blogspot.com/
et là :
http://cc0704jou.blogspot.com/


8.12.06

Épilogue

Le film s'appelle Les Glaneurs et la glaneuse.
Il nous montre toute sorte de glaneurs d'aujourd'hui : des glaneurs pauvres qui ramassent de la nourriture pour vivre et des glaneurs pour le plaisir.

La glaneuse du titre, c'est Agnès Varda.
Elle glane des images, elle en fait un film.
Ce film se présente comme un carnet de voyage sur le thème du glanage à travers la France.

On se promène de Paris, à Arras, de la Beauce en Bourgogne, de la Provence dans le Lot, du Jura au bord de l'océan.

Le film commence par la définition du mot glanage dans un vieux dictionnaire Larousse.
Et dans le film, il y aura beaucoup de mots, de jeux avec les mots.
(un cours d'alphabétisation- marché, marché de l'art, bon marché - la course folle du bouchon d'objectif introduit au Domaine de la Folie - ...)

Il commence par la reproduction du célèbre tableau de Millet, Les Glaneuses, qui se trouve qui musée d'Orsay. Il y aura beaucoup de tableaux, de peintres, d'artistes. Il se termine aussi par une toile : Les Glaneuses fuyant l'orage.

C'est un film : on nous montre la petite caméra DV qui permet de faire ces images. On voit le bouchon d'objectif, on visite le musée Marey, l'ancêtre de tous les cinéastes.

Agnès Varda, glaneuse-cinéaste, se filme elle-même faisant son film : c'est le thème de l'autoportrait (Rembrandt, Utrillo...)

Les objets, comme la cinéaste, vieillissent : elle filme ses mains, elle filme ses cheveux blancs. La vieillesse n'est pas une ennemie, mais quand même ce n'est pas une amie : c'est le thème de la vieillesse et du temps qui passe (ou qui s'arrête grâce à une pendule sans aiguilles).

Mais la mélancolie laisse la place au jeu : jeux de mots et jeux d'enfants (le musée en herbe) avec des faux déchets en plastique tout propres.

Où finit le jeu, où commence l'art ?, demande-t-elle : et aussi où finit la représentation, où commence le réel, la "vraie" pauvreté, la vraie saleté (celle qui ne ressemble pas à des peintures abstraites), où commence la générosité (Les restau du coeur), où commence la Loi.

1.12.06

... et sur Poubelle ma belle

Le texte du commentaire est ici :
- Une exposition avec une poubelle pour de rire est proposée aux enfants pour, entre autres, qu'ils apprennent à trier les déchets.
Chez Poubelle ma Belle, on aime les couleurs, et on fait jouer les enfants avec des petits bouts récupérés.

- Gino Rizzi dirige leur atelier de bricolage.
ll recycle les pots de petits suisses en bouquets, et les bouteilles plastique en mobiles.
Où s'arrête le jeu, où commence l'art ?

L'artiste américaine Sze expose d'énormes mobiles pleins de petits trucs.
La récup ménagère est entrée dans le marché de l'art. Et quand je dis marché, je ne dis pas bon marché.
En tout cas, dans tous les musées, les déchets sont petits, jolis, propres, colorés.
On se demande si les enfants ont vu une seule fois ce que balayent les balais et s'ils ont jamais serré la main d'un éboueur.
... et les images, sur Picasa :

Quelques images sur Jules Marey...





25.11.06

Journaux de rue

Cours du 25 novembre : Vendre des journaux dans la rue, oui, mais pas n'importe quels journaux : des "journaux de rue".
En voici quelques-uns :

Il y en a un autre qui s'appelle "Sans abri".
En général, ils sont vendus 2 euros. Un euro revient à la personne qui le vend, l'autre euro paie sa fabrication.

La SONACOTRA

• Sur Wikipedia :


Sur le site de la Sonacotra :

21.11.06

Une pendule sans aiguilles

1031
01:09:34,967 --> 01:09:38,642

Moi, je l'ai ramassée
et je l'ai ramenée à la maison.
Une pendule sans aiguilles,
cela me convient.
On ne voit pas
le temps qui passe.


01:10:14,287 --> 01:10:19,361
J'aime filmer
des pourritures,
des restes, des débris,..
..des moisissures
et des déchets.
Mais je n'oublie pas, pas du tout,..
..qu'après les marchés,
il y en a qui
font leur marché dans les déchets.

Pour le samedi 25 novembre

Voici des photogrammes de la partie qu'on regardera samedi, AVEC les sous-titres !
Pour les voir, cliquez sur l'image ci-dessous.

Les glaneurs et la glaneuse 25 novembre




Mais attention, les photogrammes (malheureusement) ne sont pas exactement dans l'ordre du film.
Bon courage !

12.11.06

Les images des 11 et 18 novembre

Les glaneurs 18 novembre

Cliquez sur le lien ci-dessus, et vous accèderez aux photos des parties des 11 et 18 novembre.

J'ai ajouté des commentaires aux photos du 18 novembre (le verger)

11.11.06

Cours du 4 novembre : deux autres résumés


De Mme Satake

Après la récolte, ce qui reste peut être ramassé sans problème et en toute impunité par des glaneurs d’Avignon. C’est le code pénal, l’article R-26, dixièmement, qui le dit.

Un avocat explique que l’on peut glaner si on respecte deux conditions conditions. La première condition, c’est de glaner après le lever du soleil et avant le coucher du soleil. La seconde condition, c’est de glaner quand la récolte a été enlevée.

Dans un vieux recueil Dalloz, il a trouvé un arrêté, qui est en réalité un édit du 2 novembre 1554 et qui était exactement les textes que l’on a aujourd’hui. Cet édit autorisait les pauvres, les malheureux et les défavorisés à venir dans les champs après les récoltes.

Dans le dictionnaire, glaner, au figuré se dit des choses de l’esprit : glaner des faits et gestes, glaner des informations. Quand on revient de voyage, ce que l’on a glané résume le voyage. Quand A. Varda est revenue du Japon, elle avait glané des souvenirs dans sa valise.

Ensuite nous allons chez Hervé, alias VR99. Il est entre peintre et biffin. Il récupère les encombrants. Il en fait des images à base de matériel de récupération et de ses propres recyclages de paquet en papier. Il dit que ce qui est bien avec les objets de récupération, c’est qu’ils ont déja vécu, on n’a plus voulu d’eux, mais ils sont vivants et il suffit juste de leur donner une deuxième chance.

De Mlle Wada

Agnes Varda est dans les figues.
Elle les goûte.
Il y en a beaucoup dans les arbres, mais on n’a jamais grappiller ça.
Un avocat, au milieu d'un champs de choux, tient un code pénal à la main.
Il voit des tomates superbes et il dit : aprés la récolte, on peut ramasser après le lever du soleil et avant le coucher du soleil.
Agnès Varda est rentrée dans sa maison.
Elle voit les chats, du courrier, une plante a séché.
Elle regarde les fuites.
C’est comme d’habitude.
Elle sort les souvenirs de sa valise.
Elle va chez Hervé.
Il est peintre et biffin.
En vélo, la nuit, il va ramasser des choses qui lui plaisent.
Pour lui, elles sont comme des cadeaux de Noël.

9.11.06

Résumés de l'extrait du 4 novembre

Par Madame Umemura

Dans les figuiers, la récolte est terminée, mais plusieurs figues ont été laissées sur les arbres bien qu'elles soient bonnes à manger, parce qu'elles ne sont plus bonnes pour être travaillées pour faire des fruits confits.

On voit un avocat dans un champs de choux. Après la récolte, plusieurs choux ont été laissés là. Cet avocat dit : "les glaneurs peuvent les glaner sans problème et en toute impunité".
Dans un autre champ, des tomates que la machine n'a pas enlevées sont aussi restées.
Il dit : d'après le code pénal "on peut glaner après le lever du soleil et avant le coucher du soleil" et "quand la récolte a été enlevée."
Il dit ensuite qu'il a trouvé un arrêté (en réalité, un édit) du 2 novembre 1554 et qui est exactement les textes que l'on a aujourd'hui. Cet édit autorisait les pauvres, les malheureux, les défavorisés à venir dans les champs après les récoltes.

Les gens qui ne manquent de rien peuvent aussi glaner : c'est comme s'il avaient besoin de quelque chose pour manger. C'est qu'ils ont besoin de quelque chose pour leur plaisir. Si les principes sont respectés, ils peuvent glaner.

Dans le dictionnaire, glaner (au figuré) se dit des choses de l'esprit. Glaner des faits et gestes, des informations.

Pour la réalisatrice, quand on revient de voyage, ce qu'on a glané résume le voyage.

Quand elle est revenue du Japon, elle avait glané des souvenirs dans sa valise.
Dans sa maison, les chats sont là. Il y a du courrier. Une plante a séché. Elle regarde les fuites du plafond, les infiltrations, les moisissures. Elle s'y est habituée. Elle aime ça.

*

Par madame Murakami

Dans un champ de choux, un avocat répond aux questions d'Agnès Varda : il est permis de ramasser ce qui reste dans les champs pendant la journée et après la récolte, qu'on soit pauvre ou non, qu'on le fasse pour le plaisir ou par nécessité

Agnès Varda tourne ce film et pour elle, c'est comme glaner.

Elle rentre à la maison avec sa valise rouge, après un voyage au Japon. Quand elle revient chez elle, il y a les chats, du courrier, les plantes (l'une a séché, les autres n'ont pas séché), la moisissure qu'elle l'aime, les gouttes d'eau.
Elle ouvre sa valise pleine de souvenirs. Il y a beaucoup de choses japonaises : des cartes postales, une serviette japonaise (tenugui manekineko), des petites boites à thé, les prospectus de Gérard Philippe et d'elle-même. Elle se souvient de son voyage à l'aide des objets.

Ensuite on voit un homme qui s'appelle VR99.
Il ramasse beaucoup de choses que les autres ont abandonnées, comme son grand-père. Il les ramasse les choses que les gens déposent sur le trottoir. Il aime les objets qui ont été abandonnés. Sa maison est comme un caverne, ou comme un coffre à jouets. Il a l'air content, mais il dit qu'il a l'intention de diminuner le nombre d'objets. Ce n'est pas facile d'y arriver.

28.10.06

Samedi 28 octobre : Le poème de du bellay


Comme le champ semé en verdure foisonne de Joachim DU BELLAY (1522-1560)

Comme le champ semé en verdure foisonne,
De verdure se hausse en tuyau verdissant,
Du tuyau se hérisse en épi florissant,
D'épi jaunit en grain, que le chaud assaisonne :

Et comme en la saison le rustique moissonne
Les ondoyants cheveux du sillon blondissant,
Les met d'ordre en javelle, et du blé jaunissant
Sur le champ dépouillé mille gerbes façonne :

Ainsi de peu à peu crût l'empire romain,
Tant qu'il fut dépouillé par la barbare main,
Qui ne laissa de lui que ces marques antiques

Que chacun va pillant : comme on voit le glaneur
Cheminant pas à pas recueillir les reliques
De ce qui va tombant après le moissonneur.

Les antiquités de Rome

24.10.06

Le 14 octobre : autant aller en Bourgogne

Puisqu'on parlait de vin, autant aller dans une région vinicole. Direction : la Bourgogne !
Sur la route, il y a des camions (de nouveau le thème des camions, qui rythme le film).
On arrive en Bourgogne : à Beaune, plus précisément, où se trouvent les Hospices et la célèbre peinture de Van der Weyden, "le Jugement dernier".
Qu'est-ce qu'on voit sur cette toile ? L'archange Michel (il s'agit de Saint-Michel) qui pèse les âmes.
Les anges ont sonné de la trompette pour annoncer le Jugement dernier, c'est-à-dire la fin du monde. Les morts ressuscitent. Saint-Michel tient dans une main une balance. Ceux qui sont légers iront au Paradis, ceux qui sont lourds iront en Enfer.(Pour mieux voir le tableau, qui est un polyptique, c'est-à-dire que les différents panneaux se replient, se ferment et s'ouvrent, et sont peints des deux côtés, regarder ici).

On peut se demander qui ira au Paradis parmi les personnes qu'on a déjà vues dans le film : celui qui ramasse une petite part de potiron dans la poubelle d'un supermarché, ou celui qui tient une énorme courge dans ses bras devant son restaurant ?

Après la peinture, le vin !
Est-ce qu'on grappille en Bourgogne ? Pas vraiment... On voit des raisins, par terre, desséchés, "perdus pour tout le monde", après la vendange. Un jeune viticulteur nous explique que c'est une mesure de protection pour la profession. Les AOC ne produisent qu'une quantité déterminée de vin et le raisin inemployé est détruit.
Après la vendange, il y a des grappes qui continuent à pousser sur les pieds de vigne. On appelle cela le verjus ou les conscrits. Celles-là, on a le droit de les grappiller. Mais elles nont pas la même qualité que les autres. Avec ce raisin, on ne peut faire qu'un vin de table, un "tout petit vin de table" qui n'a pas du tout le goût du pommard.
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7.10.06

le 7 octobre : de la caravane au deux étoiles

D'abord la dictée du jour (écoutez-la en cliquant sur le lecteur, dessous) :

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Dans les poubelles des magasins, on trouve des choses bonnes à manger, par exemple des kiwis, du potiron, du persil. On trouve du fromage ou du poisson dont la date limite de consommation n'est pas dépassée (/... n'est pas périmée). Il faut se salir les mains mais les mains, ça se lave.

Ensuite, un lien de la première entrée de ce blog était mauvais. Il s'agit d'un commentaire en japonais sur le film.
Je le redonne. Il est ici

Cette dame s'appelle ギレーヌ. Je ne sais pas comment ça s'écrit... Guilaine ? Ghilaine ? Guilène ? J'ai cherché sur Google, les trois orthographes sont possibles, avec une plus grande probabilité pour "Guilaine".



Le "camionneur" et elle vivent ensemble, dans la caravane qu'elle a achetée pour ... 2000 francs ! Ils se sont connus dans le café où elle travaillait comme femme de ménage.

On change de région, de personnage et de niveau de vie.
Nous voici maintenant dans le Lubéron et plus précisément dans le village de Lourmarin, dans les cuisines du restaurant tenu par Edouard Loubet, deux étoiles au Michelin. Rien à voir avec les Restaurants du Coeur : ici, le menu dégustation est à 600 francs, et il n'y a pas de restes, tout sert dans d'autres préparations : avec les restes de lentilles, par exemple, on fait une soupe aux lentilles, avec les restes de courge, un gratin... Même les os et les arêtes sonu réutilisés pour faire des fonds ou des sauces.

Le lubéron se trouve en Provence, c'est un massif montagneux. Le massif du Luberon s'étend d'Ouest en Est entre Cavaillon et les Alpes-de-Haute-Provence. Point culminant: le Mourre Nègre, haut de 1124 mètres.

Edouard Loubet est un grappilleur-né. Il va dans la campagne ramasser des herbes (par exemple de la sarriette), des pommes, du raisin et toute sorte de produits de la région. Il a toujours grappillé. Quand il était petit, il le faisait avec ses grands-parents.
Quand il va glaner, avec sa veste et son chapeau, Agnès Varda trouve qu'il ressemble à un santon.







1.10.06

30/9 : Cet homme est camionneur...

La dictée du jour :
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Cet homme est camionneur. Il a perdu son travail. Sa femme l'a quitté. Il n'a pas revu ses trois enfants depuis deux ans. Il vit dans une caravane. Il n'a pas l'électricité mais il y a un robinet d'eau dehors.


Vocabulaire
:
• Celui qui conduit un camion est un chauffeur de camion ou un camionneur.
• Un chômeur est une personne qui n'a pas de travail ou qui a perdu son travail.
• Voir quelqu'un, revoir quelqu'un.
• Vivre : je vis, nous vivons, ils vivent ; avoir vécu ; je vivrai.
• Avoir l'électricité, avoir de lélectricité. avoir le gaz, avoir du gaz ; avoir l'eau (courante), avoir de l'eau.
• Vivre seul(e) /Vivre seul(e) avec quelqu'un
" Je vis seule avec mes enfants" ça veut dire qu'elle est seule pour élever ses enfants, qu'elle ne vit pas avec le père de ses enfants ou avec une autre personne qui l'aiderait à les élever.

Je viens en prendre pour moi et mes enfants.
(en = des pommes de terre)


Cet homme est chômeur, il est au chômage.
Mais il va bientôt faire un stage, il a un stage "en vue".
En attendant, il vient aider les gens "dans le besoin".
Il ramasse des patates pour les Restaurants du coeur.
Il dit : "Voir tout ce gâchis et puis voir qu’il y a des gens qui
n'ont rien à manger, c'est lamentable".
(• du gâchis, gâcher de la nourriture)
(• des gens qui n'ont rien à manger)

Ce jour-là, ils en ont ramassé à peu près 300 kg. (en = des pommes de terre)
à peu près = environ

Un peu plus tard, presque au même endroit, on a vu s'avancer un homme. Je me suis approchée de lui et je lui ai demandé combien il y en avait, à son avis.
(en = des pommes de terre)
• Il y en a combien ?, combien il y en a ?, combien est-ce qu'il y en a ?...

Il répond :

Il y a pas loin d'une tonne, là, en prenant tous les tas.
(Pas loin de = presque, un peu moins de...)Une tonne de pommes de terre gâchées. (ムダになったジャガイモ)C'est comme le reste, c’est les patates, c’est les choux-fleurs, les fruits et légumes dans d'autres régions. Là, c'est un pays à patates.

21.9.06

16/9 : L'autre glaneuse, celle du titre, c'est moi !

Le film commence sous le signe de la peinture : Millet, Jules Breton, le musée d'Orsay, le musée d'Arras...
Les glaneuses et autres scènes de campagne ont été un thème florissant de la peinture de la deuxième moitié du XIXè siècle. On appelait cela la peinture de genre. (vous pouvez consulter à ce sujet une fiche du Musée d'Orsay ici).
Dans le passage que nous avons regardé le 16 septembre, Agnès Varda enchaîne en imitant les peintres et, avec sa merveilleuse caméra DV (=digital video), elle se livre à l'art de l'autoportrait...
... Avec des effets "hyperréalistiques" : il s'agit pour elle de ne pas cacher sa vieillesse (cheveux blancs, ses mains). Ce qui correspond à un autre genre pictural : la vanité.Le thème de la main reviendra plusieurs fois dans le film : signe de vieillesse, ici.
Plus loin, la main jouera à "attraper" les camions sur l'autoroute, puis à se filmer en train de ramasser une pomme de terre en forme de coeur.

Mais le voyage continue : direction la Beauce (à l'ouest de Paris). Et comme la moisson est terminée, on s'intéresse au glanage des patates.

On apprend que :
- Les machines qui arrachent les pommes de terre ont parfois des "ratés", ce qui fait le bonheur des glaneurs.
- Les supermarchés vendent les pommes des terre en barquettes et qu'ils veulent une taille uniforme. Les trop petites et les trop grosses sont jetées par les ateliers chargées de les trier.
- Elles sont jetées dans les champs. On ne prévient pas les gens de l'endroit où elles vont être jetées. Mais certains suivent les camions et en ramassent des dizaines de kilos, des centaines de kilos parfois. Il y en a qui en revendent aux restaurants. Surtout quand il s'agit de rattes qui sont si bonnes en salade avec un filet de hareng !(Bien sûr, ce n'est pas du hareng mais du saumon, sur la photo du haut, mais cela peut vous donner une idée. La recette est ici, sur un blog qui s'appelle Station gourmande. En bas des filets de rattes - trouvés sur un site de commande par par internet et de livraison par camion dans le sud de la France. Malheureusement, pas de livraison au Japon !)
On apprend encore par le film :
- Qu'il faut faire vite parce que les pommes de terre laissées à l'air libre deviennent rapidement "impropres à la consommation" (ça veut dire qu'on ne peut plus les manger, qu'on serait malade si on les consommait).
- Qu'il existe des pommes de terre aux formes bizarres, en forme de coeur, par exemple. Ce sont celles qu'Agnès Varda préfère. Elle en ramasse pour elle et elle a une idée : pourquoi pas en ramasser pour les Restau du coeur ?

C'est ce que nous verrons ensemble pendant le prochain cours, le 30 septembre.
D'ici là, reposez-vous bien !

PS : Ô rage, ô désespoir... Je n'ai rien trouvé en japonais qui présente cette tirade célébrissime du Cid (1636, Pierre Corneille) et que cite Agnès Varda...

10.9.06

9/9 : G comme glanage

La première image montre un chat, puis le générique du film commence. ("Ciné Tamaris", c'est le nom de la société de production d'Agnès Varda. Les tamaris sont des arbres, petits, comme cela.)

On entend le thème musical du film (du violoncelle), puis la voix d'Agnès Varda. C'est elle qui dit le commentaire.

Le film commence sur une rangée de vieux livres posés sur une étagère : il s'agit du "Nouveau Larousse illustré" (Nouveau Larousse illustré, Paris, Larousse, 1898-1907, 7 volumes et 1 volume de supplément).
À la lettre G, les articles "glanage", "glaner", "glaneur" accompagnés de deux illustrations :
• Les Glaneuses
de François Millet - qui se trouve au musée d'Orsay et
La Glaneuse de Jules Breton, qui se trouve au musée d'Arras.

On va donc d'abord au musée d'Orsay voir l'original (Le musée d'Orsay a été construit dans une ancienne gare - la gare d'Orsay, située quai d'Orsay dans le 7è arrondissement de Paris, au bord de la Seine).

Puis on voit une vieille dame, au bord d'un champ, qui explique comment se passait le glanage dans sa jeunesse.
Elle a un accent du midi. Elle appelle sa maison un "mas" (elle dit : "je suis née, là, dans ce mas et j'y mourrai !").
Un mas, c'est d'après le dictionnaire de Mme Kunitama, un プロヴァンスの農家.
Et après, elle dit : "vous m'avez bien eue !". On comprend qu'elle avait d'abord refusé d'être filmée et que finalement Agnès Varda a réussi à la filmer.Ensuite, on est dans un café. Deux personnes, une femme puis un homme, parlent du glanage.
L'homme explique qu'il glanait parce qu'il n'y avait rien manger pendant la guerre.
(Remarquez la forme rien à + infinitif : rien à manger. Equivalente à la forme pas de + nom : pas de nourriture)

Agnès Varda a remarqué qu'autrefois c'était toujours des glaneuses (des femmes) mais qu'aujourd'hui ce sont souvent des glaneurs (des hommes). Et puis aussi, autrefois -sur les tableaux- les gens glanaient en groupe, aujourd'hui, ils glanent seuls. Pourtant, sur le tableau célèbre de Jules Breton -qui figure dans le dictionnaire Larousse-, c'est une glaneuse seule. On va donc aller voir l'original au musée d'Arras. Pour cela, il faut prendre l'autoroute avec ses gros camions. Arras se trouve dans le département du Pas-de-Calais.

La semaine prochaine, on continuera. On apprendra qui est "la glaneuse" du titre et on ira dans la Beauce voir les glaneurs de patates.

PS : Vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus. Et si vous cliquez sur un mot du blog, vous pouvez ouvrir le dictionnaire Memodata intégré au blog. Comme ça :

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Complément :
• Quand Orsay était une gare... (on reconnaît l'horloge et la verrière).

Vue intérieure de la gare d'Orsay
(c) Musée d'Orsay - droits réservés
D'autres images se trouvent ici : http://lartnouveau.com/orsay/cpa.htm
• Carte des régions de France
Dans la partie du film que nous avons regardée au premier cours, on a vu des images de Paris (chez Agnes Varda), de Provence (la vieille dame, le café), du Nord Pas de Calais (Arras). La Beauce se trouve dans la région Centre.