Les Glaneurs et la glaneuse 落穂拾い

Cours de français du semestre d'Automne 2006, niveau intermédiaire, par Jean-François Masseron au Community College de Nanzan Tandai (Nagoya, Japon)

9.11.06

Résumés de l'extrait du 4 novembre

Par Madame Umemura

Dans les figuiers, la récolte est terminée, mais plusieurs figues ont été laissées sur les arbres bien qu'elles soient bonnes à manger, parce qu'elles ne sont plus bonnes pour être travaillées pour faire des fruits confits.

On voit un avocat dans un champs de choux. Après la récolte, plusieurs choux ont été laissés là. Cet avocat dit : "les glaneurs peuvent les glaner sans problème et en toute impunité".
Dans un autre champ, des tomates que la machine n'a pas enlevées sont aussi restées.
Il dit : d'après le code pénal "on peut glaner après le lever du soleil et avant le coucher du soleil" et "quand la récolte a été enlevée."
Il dit ensuite qu'il a trouvé un arrêté (en réalité, un édit) du 2 novembre 1554 et qui est exactement les textes que l'on a aujourd'hui. Cet édit autorisait les pauvres, les malheureux, les défavorisés à venir dans les champs après les récoltes.

Les gens qui ne manquent de rien peuvent aussi glaner : c'est comme s'il avaient besoin de quelque chose pour manger. C'est qu'ils ont besoin de quelque chose pour leur plaisir. Si les principes sont respectés, ils peuvent glaner.

Dans le dictionnaire, glaner (au figuré) se dit des choses de l'esprit. Glaner des faits et gestes, des informations.

Pour la réalisatrice, quand on revient de voyage, ce qu'on a glané résume le voyage.

Quand elle est revenue du Japon, elle avait glané des souvenirs dans sa valise.
Dans sa maison, les chats sont là. Il y a du courrier. Une plante a séché. Elle regarde les fuites du plafond, les infiltrations, les moisissures. Elle s'y est habituée. Elle aime ça.

*

Par madame Murakami

Dans un champ de choux, un avocat répond aux questions d'Agnès Varda : il est permis de ramasser ce qui reste dans les champs pendant la journée et après la récolte, qu'on soit pauvre ou non, qu'on le fasse pour le plaisir ou par nécessité

Agnès Varda tourne ce film et pour elle, c'est comme glaner.

Elle rentre à la maison avec sa valise rouge, après un voyage au Japon. Quand elle revient chez elle, il y a les chats, du courrier, les plantes (l'une a séché, les autres n'ont pas séché), la moisissure qu'elle l'aime, les gouttes d'eau.
Elle ouvre sa valise pleine de souvenirs. Il y a beaucoup de choses japonaises : des cartes postales, une serviette japonaise (tenugui manekineko), des petites boites à thé, les prospectus de Gérard Philippe et d'elle-même. Elle se souvient de son voyage à l'aide des objets.

Ensuite on voit un homme qui s'appelle VR99.
Il ramasse beaucoup de choses que les autres ont abandonnées, comme son grand-père. Il les ramasse les choses que les gens déposent sur le trottoir. Il aime les objets qui ont été abandonnés. Sa maison est comme un caverne, ou comme un coffre à jouets. Il a l'air content, mais il dit qu'il a l'intention de diminuner le nombre d'objets. Ce n'est pas facile d'y arriver.